À ce soir
mercredi 14 septembre 2005, 21h15
L’idée de rire autour d’un cadavre, avec tout ce que le sacrilège peut avoir de périlleux, a d’abord piqué ma curiosité. Ce film nous réserve d’ailleurs quelques savoureux moments d’humour noir. Certes, il flotte une étrange ambiance où la tension est omniprésente, dans cette campagne à la fois familière et lugubre, dans le ballet surréaliste de la famille du mort. Mais on ne tarde pas à verser dans l’hermétisme absurde, l’hystérie omniprésente devient pénible (les cris des enfants sont vite crispants) et Sophie Marceau, dans son rôle de veuve qui perd les pédales, est tellement empruntée que cela coupe toute possibilité d’empathie. On reste étranger à ces personnages à peine effleurés qui semblent errer, hagards, chacun dans leur petit monde. Très vite, on s’ennuie ferme. Quand Sophie Marceau se décide enfin à faire sa Virginia Woolf dans la rivière, on se surprend à souhaiter qu’elle reste au fond de l’eau. Las, n’est pas Virginia Woolf qui veut, elle est repêchée in extremis, et nous servira ses singeries pendant une bonne demie heure encore. Heureusement que la musique du film était bien. Enfin, la musique… le musicien.
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