Inconfort
vendredi 16 septembre 2005, 19h54
J’essaie d’éclaircir l’histoire avec l’artiste-peintre, mais tout ce qui apparaît clairement, c’est ma résolution à le maintenir à distance, et le choc de son égoïsme contre le mien. Après tout n’est qu’arguties interminables.
Le jeûne sexuel commence à se faire sentir : sensation curieuse, ressurgissant d’un passé oublié, et que j’observe patiemment. Le « plutôt très bon sexe » évoqué par NeimaD au détour d’une phrase suscite une envie teintée de nausée (est-ce la pizza ?) Je parcours les profils de Rezo-G, je « mate ». Cela s’arrête là, je n’ai pas envie d’aborder les gens – et c’est tant mieux, c’est conforme à ce que j’essaie de devenir. Il y a suffisamment de profils de pétasses associatives pour m’en dissuader. Souvenirs aigres. Je me contente de bavarder avec mes contacts. Je ne donne pas mon numéro de téléphone quand cela pourrait mener à faire la connaissance d’un garçon des blogs qui pique ma curiosité.
Mon ex Nicolas F. refait surface sur la blogosphère, toujours le même en un peu plus vieux. J’ai envie de démêler l’écheveau de notre relation qu’il avait balancé par la fenêtre, brutalement, sans me laisser le choix. Deux ans après, il serait temps de dissoudre le substrat nocif de ce fantôme. Je doute qu’il m’en offre la possibilité. J’ai envie de démêler l’écheveau de cette relation datant d’il y a deux ans. Une relation marquante, tourmentée, ignoble et magnifique. Tout à mon souci de me protéger, je l’avais plaqué. Il m’avait claqué la porte au nez un peu plus tard. Depuis son fantôme me poursuit en silence. Je ne sais comment m’y prendre, alors je laisse un message débile sur son blog.
Quel refuge que la chaleur des repas chez Helin, avec Lapin et Choubichou… C’est un rêve de famille accueillante et bienveillante, où l’altérité, la diversité des expériences ne dégénère pas en contradictions permanentes qui blessent et qui inhibent. Je m’y sens en sécurité, détendu, capable d’être moi-même. J’ai juste un peu peur d’y entrer par effraction. Dans les livres de Tremblay il est possible de rejoindre de telles familles. Alors j’espère.