Alain et Bertrand vont au casino
jeudi 22 septembre 2005, 22h10
Contre toute attente, la préparation des TD pour demain s’est avérée vraiment pénible. C’est la troisième année que je vais faire les mêmes exos avec les deuxième année. Mon endurance à la répétition est minime, c’est d’un rébarbatif absolu. Je vais peiner à faire chanter les maths demain soir. Imaginez un peu : un TD de maths le vendredi de 14h à 17h15 avec un enseignant déjà bien fatigué par les deux heures du matin, et des exercices chiantissimes… Dans ces moments je me dis qu’il faut que j’évite à tout prix de devenir prof de prépa, parce que là, on répète les mêmes âneries pendant facile une vingtaine d’années, et on a beau dire, les maths à bac +1 ou bac +2 quand on en a vu d’autres, ça devient vite cake pour le prof.
Je me console en me disant que je ne choisis pas les exos – ils sont préparés par les profs d’amphi afin que tous les groupes de TD fassent les mêmes – et que ceux-là sont quand même bien nuls. À mes bios, j’aime bien faire des exos qui partent d’un problème un peu concret, où les maths aident à répondre à une question qu’on peut se poser sans avoir trop l’impression que le prof a inventé la-dite question juste pour démontrer que son cours n’est pas totalement inutile.
Cela dit, avec des problèmes médiocres, je peux quand même faire un bon TD si les étudiants ne sont pas trop limaces. S’ils posent quelques questions, ou s’ils me sortent des bêtises conceptuellement intéressantes, normalement je rebondis bien. C’est ces moments qui sont inestimables : quand s’instaure un dialogue autour de la matière. Pour y parvenir, il ne faut pas fermer toutes les issues en préparant le TD trop en détails. Ça tombe bien, là ça me lourdait tellement de tout réécrire que j’ai décidé de faire confiance à mon expérience et à mes souvenirs de l’année passée… Reste à voir les bestiaux que j’aurai demain en face de moi.