Aujourd’hui, c’était une journée Amélie Nothomb. Comprendre : une journée qui se résume à la lecture d’un ouvrage de l’écrivain, une journée où il ne s’est pas passé grand chose, donc.
Péplum m’avait été conseillé par un de mes derniers plans du net (j’adore l’idée d’évoquer les plans du net au passé…) Un garçon tout à fait obsédé sexuel, qui était parvenu, au moyen d’arguments imparables, à me faire débarquer chez lui à 0h30 un soir de semaine. On s’était d’abord sautés dessus comme il se doit, et une fois notre petite affaire expédiée, il était parti pour la douche. Pendant qu’il se savonnait, j’avais examiné les piles de livres qui traînaient dans son appartement. Entre autres choses plus raffinées, ce garçon était un inconditionnel de Nothomb, et m’avait recommandé Péplum. Agréable soirée, agréable Nothomb ? Pas sûr.
Comme souvent chez elle, c’est court et ça se lit vite. Sans aller jusqu’à la hargne antinothombienne d’un Chapichapo, je dois bien avouer que celui-là était bien chiant. Il s’agit d’un long dialogue contradictoire, où deux personnages se prennent la tête à n’en plus finir sur des sujets qui laissent le lecteur indifférent. Un petit prodige de sophistique inutile, parfois drôle (trop rarement), vite agaçant. Cela m’a rappelé l’ennui d’Hygiène de l’Assassin, en mieux écrit mais en plus inintéressant. Je préfère nettement la Nothomb plus auto-fictionnelle, celle de Stupeurs et Tremblements, ou de Métaphysique des Tubes. Ou alors le récit un rien fantastique des Catilinaires.