Aujourd’hui, journée glandouille (pour changer). Je retrouve mon amie Anne-Laure au Luxembourg. Je ne l’ai pas vue depuis longtemps. Et j’arrive avec une surprise de taille : j’ai mis mon nouveau pantalon Carhartt ! Au moment opportun de la conversation, je place subrepticement une allusion à sa longueur. Pas de réaction. Argh ! On parle de tout et de rien, et à chaque fois qu’un jeune mec passe, je mate son pantalon. Je crie victoire une première fois : « celui-là en a un au moins aussi long que le mien ! — Non, il le porte juste très taille basse… — Et merde. » Nous évoquons une ancienne amie avec qui je me suis fâché récemment. Je lui parle de l’aigreur que cela m’a laissé, avec une véhémence un peu étonnante, c’est un peu comme si je l’engueulais elle, alors qu’elle n’y est pour rien. Nous faisons allusion à sa vie sentimentale, sujet parfois délicat. Un autre garçon passe, avec un pantalon… Carhartt ! Cette fois, je la tiens, ma victoire, son fute fait des accordéons sur ses chaussures ! Pourtant j’émets l’objection que le mien est plus large et que… « Bon, °g°erboise, me dit-elle en feignant l’agacement, fais donc voir s’il est si long que ça ! Debout ! ». J’obtempère. Évidemment j’ai la braguette ouverte. Mais elle me dit que la longueur ne choque pas, que c’est juste un peu baggy, c’est tout. Trop cool, mon affaire semble mieux engagée que je ne le pensais…