Je me laisse facilement terrasser par la malveillance des gens. En ce moment, ça ne va pas fort, je suis un peu obsédé par des bisbilles que j’ai eues avec certaines personnes désobligeantes. C’est anecdotique, mais ça me poursuit partout. Ça me mine. Pourtant, qu’ai-je à faire d’une énarque présomptueuse que je ne reverrai sans doute jamais et d’une normalienne égoïste qui fait payer à son entourage le fait qu’elle n’a pas de vie ? Je ne sais pas. Pourtant ça me hante, je ne parviens pas à lâcher prise. Je suis trop sensible, et pourtant déjà si dur.

Dans cette ambiance un peu lugubre, Freaky dit à ma place bon nombre de choses que je n’arrive pas à écrire. Je compatis à ses angoisses autant que je m’apitoie sur mon propre sort. Ça ne soulage en rien mais ça esthétise.

Ailleurs, un visiteur écrit la chronique auto-fictionnelle du bonheur adolescent. La chaleur du sud autant que la chaleur d’un groupe d’amis ; expérience que je regrette d’autant plus que je l’ai à peine effleurée il y a de cela quelques années. Ce récit tendre et nostalgique me ramène à des pensées plus douces. Des symboles : les perroquets, où s’incarne cette magnifique relation avec Spat ; l’Allemagne, qui m’appelle sourdement, avec insistance… Et derrière, la quête de la bienveillance, la patiente construction d’une famille qui doivent m’occuper désormais. Quelques sanglots, qui me soulagent. Il y a un avenir, il faut juste s’interdire de l’oublier.