Nicole est morte hier soir. Peut-être au moment même où j’écrivais ce texte qui parle d’elle. Ma mère vient de me l’apprendre.

Ce matin, dans le métro, dans la confusion du matin, je pensais à sa mort prochaine. Nous n’étions plus proches, ma mère l’était restée, mais pas moi. Pourquoi, alors que je ne peux plus rien pour elle, pourquoi y penser, pourquoi m’avancer au bord du gouffre et éprouver mon vertige ? Soudain la femme assise en face de moi se lève pour céder sa place. Une femme enceinte s’assied maladroitement, détendue, souriante.