Blogdrift
vendredi 2 décembre 2005, 23h28
Tiens, il a blogué, ça commençait à faire longtemps. Il parle d’un de ses fantômes, lui aussi. Ça ne me passionne pas, ces histoires. Ça doit faire ça aux gens quand je leur parle des miens. C’est ce que je sens confusément. D’ailleurs j’ai arrêté provisoirement, ne sachant plus quoi en dire, de mes fantômes.
Ce garçon se compte au nombre des « jeunes, ceux que je tolère ». J’ai souvent du mal avec les jeunes. Ils me paraissent immatures : je ricane bien du haut de ma psychothérapie conclue proprement, je ricane de leurs obsessions qui les rongent bêtement, je ricane de leur vanité. Quand ils m’ennuient, je les secoue sans ménagements, je les rudoie. Évidemment c’est très idiot de me la péter comme ça, évidemment que je n’ai pas tout compris et que je suis moi aussi à la merci de mes faiblesses. Au-delà de ça, il n’y a pas de course à la sagesse où il s’agit d’être le meilleur élève. Pourtant, avec eux, j’ai du mal à être patient, comme s’ils me retardaient.
Il y en a certains que je tolère mieux que d’autres, au moins par moments. Ceux qui sont écorchés vifs. Ceux qui sont paumés et qui se dispersent au gré de leur houle intérieure, projetant sur ma vie l’urgence de leur appels désespérés ; ma vie, toujours trop fade à mon goût. Pour peu qu’ils soient beaux, c’est l’évidence amoureuse, des yeux où je me noie sans regrets, fussent-ils à des garçons que je connais à peine ; de la charpie virtuelle. Le garçon que j’évoque aujourd’hui est magnifique, d’une beauté sauvage et captivante. Encore une fois je me dissous complaisamment dans les quelques portraits qui traînent sur son site. C’est absurde. Je suis prisonnier d’une quête obscure, à laquelle je me refuse sans cesse pour y revenir toujours.
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