Presque un mois sans poster. Peu de choses à dire, peu de choses à raconter, parcimonie, économie, discrétion presque. Un mois passé dans le XHTML, le CSS et les bases MySQL pour migrer, enfin. Bien sûr en cela rien d’essentiel, que du divertissement. Un mois sans effort à la thèse, un mois à apprivoiser mes nouveaux étudiants, pour réaliser qu’eux non plus ne seront pas courageux. Un mois à lire en dilettante les blogs des uns et des autres, à laisser une petite crotte de souris de ci de là, au hasard de ma paresse. Un mois avec un garçon, plus ou moins avec lui, à côté peut-être, un mois à l’accompagner, à l’emporter avec moi dans le RER ou dans mes promenades au soleil, à l’ouvrir et à le refermer comme le livre de Foucault que j’abandonnerai sans doute, ou peut-être comme La Curée, le nouveau Zola où j'avance sans hâte, en confiance, petit voyage dépaysant juste ce qu'il faut, sans les nausées des transports trop inconfortables. Un mois de retour de spleen, d’un grain nouveau, accueilli comme on retrouve une vieille relation, un peu râpée par les années, familière, un brin mélancolique. Un mois de familles, tantôt proches, tantôt lointaines, étranges, étrangères, puis chaleureuses, caressantes. Un mois sans amants, sans compter, un mois d’indifférence à lâcher les corps sitôt empoignés, à les lâcher pour n’en retenir qu’un seul, à s’en satisfaire, à s’en féliciter, à s’en réjouir comme on goûte la lumière d’hiver sur les HLM d’en face, toujours la même, celle qui me rend la fumée si belle, à découper ainsi sur la façade les volutes de mon errance pensive.