2006 / 2007
vendredi 26 janvier 2007, 15h32
J’ai commencé à lire le Journal de Fabrice Neaud. Plusieurs fois on me l’avait conseillé, DT et *j* y avaient vu un sujet proche de ce qu’est mon blog d’obsédé sexuel. Je le déguste patiemment, touché par la beauté du dessin, captivé par le propos. Cela s’annonce poignant. Après le Combat Ordinaire et le Retour à la Terre de Manu Larcenet, *j* aura finalement réussi à me mener à la BD.
Tant qu’on est dans les livres, ma fin d’année a été illuminée par Narcisse et Goldmund de Hermann Hesse, sans doute le roman qui m’aura le plus touché l’année passée. J’en retiens le destin de vaguant de Goldmund, sa quête mystique de l’image de la mère, l’identification de cette quête à la mort. Sinon, j’ai été agréablement surpris par Pot-Bouille de Zola, drôle, à la fois grave et léger dans sa peinture des occupants d’un immeuble hausmannien de la rue de Choiseul sous le Second Empire. Nourrirai-je le projet de lire tous les Rougon-Macquart ? Cela ne fait guère que vingt romans après tout.
Lire, une source sûre de joie au milieu des tourments d’une année 2006 qu’on peut qualifier en ce qui me concerne d’année de merde. 2006 aura vu la Sexualité brutalement déboulonnée du piédestal de mes loisirs. Mieux vaut dorénavant éviter les fantaisies en plein air — de toute manière là il fait froid et j’ai une sinusite — et comme je deviens vieille le sauna c’est plus cher maintenant. Mais surtout, le Sexe, c’est devenu l’Ennui.
Y a-t-il plus de place pour un roudoudou ? Pas n’importe lequel, assurément. Les « apolitiques » et autres lecteurs du Figaro en ont été pour leurs frais dernièrement. Il me faut quelqu’un qui ne dise pas des choses affreuses sur les pauvres, les étrangers ou les séropos. Quelqu’un que n’effraie pas mon baluchon de vagabond sexuel et les stigmates qui en marquent mon quotidien. Quelqu’un qui sache jouer avec la sexualité, en parler sans prendre un air de duchesse pincée. Tout ça n’est pas donné à tout le monde.
Cette année ne part pas trop mal. Ma putain de thèse alimente des angoisses variées, mais le tumulte est adouci par une rencontre prometteuse [message subliminal : si les commères pouvaient nous laisser un peu en paix, je leur en serais reconnaissant, merci]. Peut-être aussi aurai-je la joie de retourner en Normandie ; j’ai envoyé une carte de vœux à la mère d’Antoine qui, en retour, m’a invité à lui rendre visite !
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