Je m’allonge sur le canapé, je me fonds dans Ba Ba Ti Ki Di Do. DT arrive au milieu de Di Do, chargé de petits cadeaux rigolos comme il sait si bien les faire. Une nouvelle carte d’anniversaire, une version un peu moins sage à laquelle j’avais échappé il y a quelques mois. Un petit fascicule pour pratiquer mon allemand agréablement ; Ich könnte stundenlang mit dir so liegen, ça promet. Et puis quelques pâtisseries orientales bien cochonnes. Une fois le thé bu, on regarde les Indestructibles. La réputation n’était pas usurpée, c’est vraiment drôle, et le rythme est bon. Pourtant je suis difficile ces temps-ci… Je suis un peu agacé par le côté « la famille, c’est tellement fantastique », mais ce film me rappelle également le bon souvenir de Spiderman 2, avec son superhéros tout fragile. C’est drôle, je n’aurais pas cru que je pourrais aimer ce genre de films.

DT s’envole pour aller à un dîner ; le mien s’improvise avec Choubichou, Marc et le Grand Pierre. Lapin est exilé à Nantes, il nous envoie à tous le même MMS. Une sorte de Diégèse pour nous tous seuls avec une photo de canapé. On se retrouve chez Marc, où l’appartement fleure bon le cottage pie qui cuit au four. « C’est un peu le principe du hachis parmentier » dis-je candidement, et je me fais tancer gentiment. Dedans il y a de la sauce Worcester, dont nous débattons de la prononciation, et je ne peux pas m’empêcher de faire le petit intello pénible qui fait la leçon. Douce soirée, adoucie encore par quelques verres de vin. C’est la première fois que je les vois tous ensemble, sans Lapin. Sur le chemin je me demandais comment cela se passerait, mais tout se passe à merveille. On ne peut pas s’empêcher de parler de générations. Je leur raconte cette anecdote qui m’avait amusé : « T’inquiète pas, Maman, je suis malade mais Lapin veille sur moi, il prend des nouvelles, il appelle souvent. — C’est bien, c’est gentil de sa part. Il fait quoi dans la vie ce garçon ? — Maman, “ce garçon” comme tu dis… il a quand même 45 ans ! — (silence) ». J’explique à Marc que je fréquente des gens d’un peu tous les âges, de 20 à 45-50 ans. « J’ai souvent du mal avec ceux de mon âge, ils me saoulent vite. Les plus vieux sont moins chiants. Plus sereins. » °g°erboise, tais-toi, tu es saoule justement, tu racontes des conneries.

Choubichou me ramène à moto. Le froid de la nuit traverse les gants.