Automn comes, and then the winter
mercredi 27 septembre 2006, 11h13
La journée commence doucement, tout doucement alors qu’une belle lumière d’automne baigne le haut des façades de sa chaleur déjà froide. La douce mélancolie d’une rareté, une belle chanson mélancolique d’un chanteur suicidaire et oublié berce mon réveil difficile. L’air frais qui entre par la fenêtre entrouverte me fait frissonner. Seul manque le thé fumant sur la table basse, cette douce chaleur où se lover tandis que les éléments se promettent plus absents.
J’ai eu le sommeil incommode, trop habité par lui. Lui, ce garçon que j’ai rencontré hier, l’incarnation d’un nouveau cycle après un an de jeûne drastique de sites de rencontres. Lui, c’est là où tout recommence, d’une manière que l’on espère différente. Là où il y a l’intérêt, la vulnérabilité, la fraîcheur de la rencontre naïve qui me manquait tant, ces petites angoisses qui font tout, ces incertitudes qui tournent la tête et épaississent l’existence. Pourtant il y a moins de faiblesse que naguère, plus d’assurance parce qu’on sait que l’enjeu est moindre. Un échec sentimental de plus ne changerait pas la face de nos vies. Au risque de ne pas nous trouver, risque de toute manière inévitable, autant prendre le temps de nous chercher.
Je vis des retrouvailles inattendues avec ma candeur alors que la rentrée est difficile. La cure de magnésium ne parvient pas à effacer les stigmates de la garde à vue et de l’épisode sarcellois. Les doutes quant à mon travail sont oppressants, mes mésaventures administratives avec un rectorat aussi cynique qu’incompétent m’auront coûté une année pour délai de soutenance dépassé. C’est à croire que l’aventure incertaine de la thèse n’en finira jamais. Mais le rectorat a bon dos, cet échec est aussi le mien.
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