Douceur ?
jeudi 4 mai 2006, 17h29
Le soir est doux. Plus on vieillit et plus la douceur d’un soir se fait pénétrante. J’ai fui la paperasse qui me dévore et je savoure le répit. Sur le trottoir qui mène à la Porte des Lilas, je rêve de m’échapper. Je marche vers la Porte des Lilas sur le trottoir crasseux, jauni par le soleil tiède. À mes côtés marche un jeune homme, un beau jeune homme, celui que j’ai toujours rêvé d’avoir, un compagnon fidèle et infaillible. Mon copain. Il est là sans être là, je ne le regarde pas mais je le sais magnifique. Je goûte son silence, la douceur de son silence, sa présence silencieuse et rassurante. Sans un mot nous irons manger, nous prendrons nos affaires et nous ferons le tour du pâté de maison, le regard distrait, le nez en l’air, tandis que les voitures bruiront alentour et nous noieront dans leur vacarme. Enfin nous rentrerons à la maison, retirerons nos vêtements sans rien dire et nous ferons l’amour, l’un contre l’autre, l’un dans l’autre, l’un avec l’autre nous ne ferons plus qu’un, celui que nous n’avons jamais cessé d’être.
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