°g°erboiseries*

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Enfermé dehors (dans les Alpes avec les matheux)

Le colloque s’est bien passé. Cela m’a fait du bien de m’extraire ainsi de mon quotidien. Finie l’auto-complaisance suite à ma rupture avec J. – au moins aurai-je épargné ce spectacle piteux à la blogosphère – amoindris mes doutes quant au sens et à la valeur de mon travail, éloignée la quête sexuelle obsessionnelle. Cette semaine immergée dans un monde de jeunes thésards et docteurs a répondu à des attentes que je n’osais m’avouer.

Il y a eu des moments difficiles, pourtant. Voir défiler tant de travail consciencieux chaque jour devant mes yeux ne pouvait mener qu’à une dure remise en question. C’était réaliser de manière indubitable tout le cœur qui avait manqué à mon travail au cours des quatre dernières années. Les exposés qui s’enchaînaient, riches et sérieux, avaient tout pour m’intimider. L’assurance de la plupart des exposants, leur habileté à répondre aux questions des organisateurs entre les deux salves rituelles d’applaudissements attisaient mon angoisse de ne pas être à la hauteur quand mon tour viendrait, la veille au soir de la clôture du colloque. Je ne m’étais promis qu’une chose : aller jusqu’au bout, ne pas me défiler, quitte à être ridicule s’il le fallait. Ne pas chercher d’échappatoire, et ce pour me donner une chance. Pour finir mon exposé a plu.

Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que je tire de cette expérience. Je suis sur le départ. Je me détache du blog, je n’ai pas envie de m’exposer ici, je veux me permettre de changer sans prendre le monde à témoin. Comme si désormais, j’avais un peu moins besoin d’un miroir pour savoir ce qui est au fond de moi. On verra.

Retraite

Je pars une semaine dans les Alpes pour les maths. Une semaine cloîtré au grand air avec les matheux de mon âge. Je crois qu’il y a même une surboum de prévue en milieu de semaine. Je ne suis pas sûr qu’ils passeront de l’électroconnasse.

Pour ce qui est du blog, ça ne fera pas grande différence.

Retour de l’ambition

Le manque de temps, la paresse, la peur d’écrire des choses indécentes ou déplacées… Tout cela m’empêche d’écrire actuellement. De fait le blog est en sommeil. Même si j’avoue y avoir pensé, je ne le fermerai pas officiellement, surtout si c’est pour revenir, l’air de rien, dans une semaine ou deux. Pour ceux qui s’inquiéteraient de mon sort, je ne suis pas en train de déprimer dans un coin sordide. Pour ceux qui arborent encore un sourire entendu, ce n’est certes pas le bonheur qui m’étourdit. C’est la vie, juste la vie qui continue, avec son lot de labeur, de joies tièdes et de timides espoirs déçus. Là j’en ai surtout assez d’être une sous-merde dans mon travail. Alors je m’y mets. Et ça fait du bien.